
Voyage de Nancy à Grenoble
Après le boogie de Nancy, Jippy et Chantal, "Grand père et Grand mère" donc, prennent la direction de la Belgique pour y retrouver Clémentine. Le voyage débutera donc dans le plat pays de Jacques Brel ...
2021
7 septembre, Jippy est en Belgique et Dennis en Angleterre. Nous allons nous promener à Courtrai (où eu la célèbre bataille des éperons d'ors qui vit la fine fleur de la chevalerie débuter sa longue série de défaites face à des gueux, en se faisant proprement tailler pièces par les pauvres tisserands Flamands qui réemployèrent la tactique du pauvre : le Schiltron, sorte de hérisson de piques et lances, NDR). Et rapidement, sur notre route pour Grenoble, nous passons à Spa visiter la célèbre ville d'eau (n'est-ce pas Pierre le Grand de Russie?) et rencontrer Marin.






Pourquoi tant de sérieux ? Devinez donc, Jippy parle de Vannes. Et le lendemain, nous découvrons après des tours et des détours parmi les sapins un château bien caché, le Reinhardstein.


Le 10 septembre, nous sommes encore en Belgique à Waimes. Nous découvrons ce triste témoignage sur l'histoire de la région.


Pas drôle d'avoir des voisins agités.
Hardiment, nous affrontons le Luxembourg sans savoir au demeurant quelle est la langue officielle du Grand Duché. Ce n'est pas étonnant, ces drôles de gens sont partagés entre le Luxembourgeois, (si, si), l'Allemand et le Français. En pratique, ils parlent français avec un accent, au moins pour communiquer avec nous.Et leur gouvernement ? Pas un grand duc quand même. Ou une grande duchesse ?!Et bien si, Henri de Luxembourg descend en ligne féminine de Charles X, roi de France, d'Albert Ier, roi des Belges, et de son épouse Élisabeth en Bavière, nièce de l'impératrice d'Autriche (Sissi) et de la duchesse d'Alençon Sophie-Charlotte de Bavière, et fille du duc Charles-Théodore de Bavière, ophtalmologue réputé. Il n'empêche que les Luxembourgeois sont daltoniens: leurs maisons sont peintes des mêmes couleurs que par exemple celles d'Annecy ou Gap mais dans une teinte horrible. Et ils usent leurs vieux pots de peinture : elles ont toutes la même nuance triste, le mauve tout particulièrement est parfaitement pisseux.
Nous quittons une route assez tristounette pour découvrir quoi ? Un Schloss (château en allemand) de rêve qu'on ne peut atteindre qu'après avoir plongé verticalement dans une vallée secrète. C'est le Bourscheid.


Pour y grimper à pied depuis notre vallée profonde nous faisons un long détour mais qu'importe, il n'y a que le résultat qui compte !
Et pas de doute. Nous sommes bien dans un des châteaux mythiques du Luxembourg. Il y en a 49. Le nôtre date du XI ème siécle. Il est romantique à souhait.






Nous retournons juste à temps pour l'apéritif auprès de notre eau vive et de notre petit chez soi.




C'est tout pour aujourd'hui. Voyons la suite. Pourquoi pas Beaufort ? Bien mais encore faut-il s'extirper de Boursheid. Escaladons, virons , grimpons, dévalons. Ils font comment, les malheureux en camping car ? Mais nous jouissons d'une happy end, nous trouvons un camping à Beaufort, fermé mais le « patron » nous reçoit chaleureusement.
Nous laissons tomber la visite du château de la Renaissance, car le spectacle de l'imposante ruine du Moyen-âge suffit à notre curiosité.


L'heureuse surprise vient du chemin de randonnée qui débute au pied. De chaque côté d'un modeste torrent, s'alignent d'extraordinaires falaises, non pas spectaculaires mais sculptées de façon enchantée. Nous sommes dans une profonde forêt magique.






C'est tout pour aujourd'hui, il est temps de se rapprocher de Gap avant Grenoble. Sans transition ou presque, (telle est la supériorité des randonnées voiture), après quand même quelques heures à s'ennuyer sur l'autoroute, nous nous retrouvons en Franche Comté. Tant pis pour La Malachère, tant pis pour Rioz, et même tant pis pour Besançon. Mais je découvre que je ne saurais vivre plus longtemps sans avoir visité les Salines Royales d'Arc et Senans. Bonne pioche, nous découvrons un camping ouvert à Quingey au bord de la Loue. La Loue, toute mon enfance, enfin, presque.




Après avoir mangé la truite traditionnelle, dodo et demain enfin, Arc et Senans.
13 septembre 2021
Enfin, nous voici aux Salines Royales. Assez curieusement, Arc et Senans n'était connu dans mon enfance que pour sa gare . J'y ai changé de train nombre de fois. Mais la Saline n'a été restaurée que depuis cette époque. Ceci explique sans doute cela.Par contre, j'ai trouvé une trace inattendue de mon passé à l'intérieur de la Saline au musée de l'architecte Claude Nicolas Ledoux. L'oeuvre de cet artiste très malchanceux a failli être détruite entièrement, si ce n'est que la Saline a été sauvée récemment. Mais j'ai appris que le théâtre de Besançon qui a brulé le 26 Avril 1958 était son œuvre révolutionnaire. Je me souviens de l'incendie comme si c'était hier. Mes parents et mes professeurs étaient au bord des larmes.


Adieu la Franche Comté, il est temps de découvrir Annecy. Ah, dame non ! Nous n'avons pas été déçus.


changement d'ambiance : nous jouons les touristes du siècle dernier dans une ville d'eau.
14 septembre
Soyons sérieux, nous visitons la vieille ville à fond , aidés par notre situation au camping. Nous logeons à moins d'un kilomètre du centre ancien.





On se croirait à Venise ou à Bruges mais avec une nuance savoyarde quand même.






On respire quelquefois un air d'Italie. Il n'y a pas si longtemps que la Savoie est française. Elle l'est depuis le 24 Mars 1860. Elle a bien choisi.


Celui que vous voyez là, c'est Jippy, tout heureux de sauter avec son fils à Grenoble. Oui, le centre des fameux Assu de 1969. Elle n'est pas belle la vie ?


